Pour répondre à leur recherche permanente de compétitivité, les entreprises ont, depuis longtemps, engagé des initiatives de délocalisation de leurs activités de production (directes, indirectes ou R&D)… avec plus ou moins de succès.

Même si les entreprises ont accumulé plus de
20 années d’expérience sur le sujet, elles sont toujours confrontées aux mêmes interrogations car la délocalisation reste un des enjeux industriels majeurs, du fait de son impact sur l’operating model de l’entreprise. Si initialement la question posée était de savoir où délocaliser, elle est plutôt aujourd’hui de savoir si le mouvement de délocalisation reste pertinent. C’est, en tout cas, le type de question que nos clients industriels nous posent.

En effet, depuis maintenant quelques années, des mouvements de relocalisation ont mis en évidence les difficultés rencontrées par les industriels
à externaliser dans des pays plus ou moins lointains et (surtout) les avantages compétitifs qui subsistent dans les pays industrialisés traditionnels.

Longtemps focalisées sur l’optimisation du CRI (Coût de Revient Industriel), dans un contexte de marché où chaque produit fabriqué était vendu,
les entreprises industrielles font désormais face à de nouveaux enjeux. Ces derniers leur imposent de maîtriser à la fois des savoir-faire pointus, la compétitivité des coûts, des stocks bien localisés, un service client réactif mais aussi de maintenir une forte capacité d’innovation.

Ces enjeux font écho à une évolution de la demande client, devenue de plus en plus versatile et micro segmentée, et se traduisent par une décroissance forte de la taille des lots. L’intérêt d’une délocalisation (en pays « Low Cost ») tend à se réduire, au contraire d’une production certes plus chère mais plus rapidement disponible pour les clients.

La vérité ne serait donc pas dans un modèle unique mais bien dans la maîtrise agile de modèles industriels complexes pour tirer profit des atouts de chaque mode de production en recherchant l’équilibre entre le besoin de réactivité répondant aux évolutions de plus en plus rapides des marchés et l’attractivité économique persistante des pays émergents.

Ainsi, la réflexion stratégique autour de la localisation des activités semble s’être complexifiée. Et la réponse à la question n’est plus aussi naturelle.

Décryptons trois facteurs qui doivent être pris en compte dans la définition d’une stratégie pertinente de délocalisation.

Décryptons trois facteurs qui doivent être pris en compte dans la définition d’une stratégie pertinente de délocalisation.

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